Azay-le-Rideau - La Chatonnière

Historique du nom: Chatonere (1032, Charte de Marmoutier), La Chattonnière (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), La Chatonnière (1709, acte Feau/Cinq-Mars-la-Pile), La Chatonnière (1743, acte Hurtelle/Paris), La Chatonnière (1743, Archives d’Azay-le-Rideau), La Chatonniere (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Chatonnière (1814, Cadastre), La Chatonnière (1850, acte Chambert/Tours), La Chatonnière (1959, acte Mantrant/Azay-le-Rideau), La Chatonnière (1971, Cadastre), La Chatonnière (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait de La Rivière et de Colombiers (Villandry), à foi et hommage simple. Il s'étendait sur les paroisses d'Azay-le-Rideau et de Lignières. En 1639, il avait un revenu annuel de 84 livres.
En 1629, ce fief appartenait à Antoine Le Vacher de la Chaise, gentilhomme de Chambre du Roi, qui mourut le 5 septembre 1635; en 1689, à Élisabeth Nau. Après le décès d’Élisabeth Nau, ses biens furent partagés le 8 octobre 1696 et La Chatonnière fut attribuée à son frère François Nau, conseiller au Grand Conseil. Mais à la suite d'une transaction avec sa sœur Françoise, passée devant Me Tribert à Paris le 15 septembre 1699 et pour satisfaire un arrêt du Parlement rendu contradictoirement entre le 4 septembre, La Chatonnière fut donnée à Françoise Nau. Celle-ci est dite veuve de Claude Ledoulx, baron de Melleville, dès 1719.
De leur union était nés plusieurs enfants qui partagèrent entre eux le 11 septembre 1725. La Chatonnière échu à Claude Ledoulx de Melleville. Le 8 juin 1743,  en l'étude de Me Hurtelle à Paris, Claude Ledoulx de Melleville, chevalier, et son épouse, Marie-Élisabeth de Versoris, vendirent pour 70.000 livres La Chatonnière à Félix Chesnon de Champmorin, écuyer, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, demeurant à Chinon. Ce dernier était alors veuf de Marie-Thérèse-Julie Vanderlinde et agissait comme tuteur de ses enfants mineurs, au profit desquels était faite cette acquisition.
M. de Champmorin avait cinq enfants, dont une fille qui décéda religieuse à Chinon. Le 25 janvier 1767, il prépara un partage des ses biens par lequel Jeanne-Louise, épouse de M. Dupuy de Briacé, et sa sœur Marthe abandonnaient le domaine à leurs frères Félix-Marie-Pierre et Albert-Étienne. Après le décès du père survenu le 27 décembre 1767, les deux garçons devaient partager entre eux le 20 avril 1771 et La Chatonnière resta la seule propriété de Félix-Marie-Pierre, chevalier de Saint-Louis. Celui-ci parut par fondé de pouvoir à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine, en 1789, en tant que seigneur de La Chatonnière, Lionnière, Varenne et autres lieux.
Ancien lieutenant général des armées, M. de Champmorin mourut à Tours le 3 août 1805. De son mariage avec Marie-Thérèse-Josèphe Vanderlinde, il avait eu trois fils qui disparurent successivement sous l'Empire sans laisser de postérité: Félix-Albert-Joseph-Marie, lieutenant au corps du génie, décédé à Thorn en Pologne, à 26 ans, le 6 janvier 1808; Félix-François-Joseph-Marie, aspirant au corps de la marine, mort à 23 ans, le 29 août 1810, à bord du vaisseau le Charlemagne en rade de Flessingue; Félix-Louis-Joseph-Marie, lieutenant aide de camp, qui mourut, à 26 ans, le 30 décembre 1813 à Nancy. Leur succession revint donc à leur mère et leur cousin germain seul héritier dans la ligne paternelle, César Concorde Dupuy de Parnay. La Chatonnière resta indivise entre eux jusqu'en 1819 où, par un acte du 5 octobre, le domaine fut attribué en toute propriété à Mme de Champmorin. Elle le vendit, le 10 février 1831, avec toutes ses dépendances comprenant La Chatonnière, La Boulaudière et la métairie de La Goujonnière, à Raymond Viot, négociant à Tours, et à sa femme. Ce sont leurs héritiers qui cédèrent La Chatonnière et La Boulaudière, le 13 septembre 1890, à Mme Deschamps qui, le 12 juillet 1891, acheta aussi la ferme.
Une chapelle, fondée le 12 septembre 1727, dépendait du logis seigneurial. Elle est mentionnée dans le Registre de visite des chapelles domestiques du diocèse de Tours, en 1787.

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