Beaumont-en-Véron - Isoré

Historique du nom: Isoré (1580, Archives de Beaumont-en-Véron), Isoré (1581, Dom Housseau), Ysoré (1622, Archives de Beaumont-en-Véron), Isoré (1631, Archives d'Avoine), Ysoré (1655, Archives de Beaumont-en-Véron), Isoré (1772, Acte Péan/Chinon), Isoré (1774, Archives de Beaumont-en-Véron), Le Château d'Isoré (1779, Archives de Beaumont-en-Véron), Isoré (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Isoré, 1792, Archives nationales), Isoré (1818, Acte Arvers/Avoine), Château d'Isoré (1820, Carte de l'état-major), Château d'Isoré (1840, Cadastre), Le Château d'Isoré (1872, acte Loyau/Avoine), Le Château d'Isoré (1912, acte Terrien/Avoine), Isoré (1918, acte Bertin/Tours), Isoré (1955, Cadastre), Isoré (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait d'Ussé. En 1581, il appartenait à Jean d'Armagnac, écuyer, gentilhomme ordinaire du prince de Navarre dès 1571. Il fut nommé capitaine du château du Plessis-lès-Tours par brevet du 12 août 1589. Il avait épousé, en 1559, Anne de la Fontaine dont il eut deux fils: Simon, tué en 1590 et qui ne laissa pas de postérité, et Jean qui s'allia, en 1592, ne premières noces, avec Jeanne Hamelin.
Jean d'Armagnac, second du nom, chevalier, seigneur de La Motte, de Nouâtre, de Marcilly, d'Isoré, le fut aussi de Piolans du chef de Louise d'Aviau avec laquelle il s'était remarié en 1628. Conseiller d’État, maître d'hôtel ordinaire du roi, capitaine des chasses, et maître des eaux et forêts du ressort de Chinon, gouverneur de Loundun et du pays Loudunais, avait succédé à son père, le 23 mars 1593, dans sa charge de premier valet de la chambre du roi. Il fut poignardé par son homme de confiance en 1635.
L'un des enfants issu de sa seconde union, Jean, troisième du nom, était dit, en 1655, conseiller du roi, maître particulier des eaux et forêts de Chinon, seigneur de La Motte, demeurant en la maison d'Isoré.
Celle-ci appartenait encore à la fin du XVIIe siècle à la famille d'Armagnac. Le 1er novembre 1687, au baptême de Louis Guillot, la marraine était Marguerite le Tillier, veuve de Charles d'Armagnac, seigneur de Cigny et Isoré. A celui de la fille de Louis de Valory, le 4 novembre 1696, le parrain se nommait Jean-Joseph d'Armagnac, seigneur de Salvert, Cigny et Isoré. Mais, sans doute au début du XVIIIe siècle, Isoré sortit de la famille d'Armagnac. Lorsqu'en 1714, Marc de Valory devint châtelain de Détilly à la mort de son frère Hélie, il était seigneur en outre de Cigny, Isoré et Fromentière.
En 1750, Marc de Valory vendit Isoré et Cigny à Charles-Félix de Sainte-Marthe qui les revendit à Gabriel le Coigneux, brigadier des armées du roi. Cependant, en 1772, la reprise de ces deux fiefs et de celui de Fromentière fut effectuée, moyennant 65.000 livres, par Louis-Marc-Antoine de Valory au profit de Claude-Christophe Courtin, avocat à Paris, auquel Cigny et Isoré furent transmis en 1774. 
Claude-Christophe Courtin mourut en son château d'Isoré le 19 septembre 1806. Sa femme Anne-Dorothée Colloz était décédée à Paris en 1784 lui laissant trois enfants qui comparaissaient au partage de ses biens, le 7 juillet 1808 devant Me Arvers à Avoine: Edmée-Dorothée, veuve d’Étienne de Longueval, Anne-Émilie qui épousera par la suite Augustin-Pierre Quirit de Coulaine, et qui eut La Haute-Salverte, et Guy-Christophe. Celui-ci était alors au 12e régiments de cuirassiers de la Grande Armée à Furstenwalde en Prusse. Il se maria à Anne-Eugénie de Quirit de Coulaine et fut nommé maire de Beaumont-en-Véron le 14 décembre 1812. Il eut une fille, Jeanne-Eugénie Courtin, qui sera sa seule héritière à son décès survenu à Isoré le 13 août 1818. En 1833, elle s'allia à Louis-François de Launay de la Mothaie. Veuve le 13 décembre 1872, elle fit une donation entre ses trois enfants le 22 août 1873. Ce fut le cadet, Louis-Marie-Joseph, qui eut, dans sa part, le château d'Isoré.
Quelques années plus tard, M. de la Mothaie épousa Jane-Alice-Marie Vatar des Aubiers qui, par la suite, obtint la séparation de corps et devint la créancière de son mari. Par jugement du tribunal civil de Chinon du 2 avril 1912, elle obtint la vente des immeubles saisis qui furent divisés en 18 lots. Le premier était constitué par le château d'Isoré mis à prix 17.000 francs. Mme Vatar des Aubiers, épouse séparée de corps de Louis-Marie-Joseph de la Mothaie, fut déclarée adjudicataire. Elle devait décédée à Tours le 15 avril 1918 laissant ses deux enfants comme héritiers de ses biens. Isoré, réquisitionné pendant la guerre par les troupes françaises fut mis en vente et acquis, le 24 décembre 1918, par M. et Mme Guilleau.
Isoré faisait partie de l'ancienne paroisse de Saint-Louans qui, par décret du 24 juin 1792, a été supprimée puis, par décret du 14 décembre 1792, partagée entre Beaumont-en-Véron, Chinon, Cinais et Huismes.

 
Chambres d'hôtes: le Château d'Isoré

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