Cérelles - Baudry

Historique du nom: Baudry (1235, Archives 37, H509), Manerium de Baudri (1385, Cartulaire de Saint-Julien), Baudry (1585, Archives 37, H509), Baudry (1687, Archives de Saint-Avertin), Baudry (1724, Archives 37, H509, Lettres Patentes d’érection en fief noble de la terre de Baudry), Baudry (1755, Archives 37, H535, Aveu), Baudry (1755-1829, Archives 37), Baudry (1757, Archives 37, H523), Baudry (1766, acte Delaleu/Paris), Baudry (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Baudry (1799, acte Raguideau/Paris), Château de Baudry (1820, Carte de l'état-major), Baudry (1824, Tribunal civil de la Seine), Le Château de Baudry (1828, Cadastre), Baudry (1829, acte Bonneville/Tours), Le Château de Baudry (1935, Cadastre), Château de Baudry (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait de Châtenay et de Chanceaux, au franc devoir de 6 deniers. Par lettres patentes de janvier 1725, il fut érigé en fief noble. En 1225, il appartenait à l'abbaye Saint-Julien de Tours qui le vendit à Guillaume Juton, à condition que l'acquéreur et ses successeurs paieraient au monastère 10 sols de cens annuel, 10 sols d'aide si le roi les demandait et 10 sols à l'abbé lorsqu'il se rendrait à Rome. Après Guillaume, Guillot Juton fut seigneur de Baudry (1326). La veuve de ce dernier ayant cessé de payer les rentes fixées par le contrat de 1225, l'abbaye repris possession du fief et, en 1385, elle le donna, par bail à vie, à Pétronille de l’Étang, moyennant une rente de 7 livres tournois. Le 12 septembre 1429, comme dernier enchérisseur, Baudry fut baillé à rente à Pasquier Frogier. Vers 1460, Étienne de Saché était propriétaire de Baudry. Il légua au monastère de Saint-Julien, pour la célébration de son anniversaire, une rente de 100 sols. Il eut pour successeurs:
  • Guy Gaultier (vers 1500) dont la femme était veuve en 1502.
  • Marie d'Alès, dame d'Orfeuille (en 1529), mariée à Guillaume Bohier qui fut maire de Tours en 1549-1550 et 1553-1554.
  • Claude Bohier.
  • César Forget, écuyer, trésorier-général de France et capitaine du château de Tours. En octobre 1585, il obtint du roi l'autorisation de creuser des fossés autour de son château, de bâtir des tours et d'établir un pont-levis. Il fut maire de Tours en 1592-1594). Par acte du 25 septembre 1594, l'abbaye Saint-Julien lui concéda le droit de chasse dans toute l'étendue de la châtellenie de Chanceaux, moyennant une redevance annuelle d'une maille d'or évaluée à 30 sols.
  • Charles Forget, écuyer.
  • Jean Forget, trésorier de l’Église de Tours (en 1632). La seigneurie de Baudry fut saisie.
  • Jean Taschereau, conseiller du roi et son avocat au bailliage et siège présidial de Tours, lieutenant particulier en la même juridiction, qui acheta, pour 24.600 livres, la terre de Baudry vendue aux Requêtes du Palais, à Paris, le 10 septembre 1633, sur Jean Forget et autres héritiers de Charles Forget. Quelques temps après, il fit rebâtir le château. La reconstruction s'acheva en 1640, année de sa mort.
  • Jean Taschereau qui, vers 1685, créa le parc. Conseiller du roi, avocat, lieutenant-particulier au siège présidial de Tours, il fut maire de la ville en 1678-1682. Il eut de Françoise Collin aux moins six enfant dont l'aîné Gabriel, rempli d'importantes fonctions.
  • Gabriel Taschereau, écuyer, conseiller du roi, lieutenant-général de police des faubourgs et banlieue  de Tours, maire de cette ville en 1709, puis lieutenant-général de police de la ville de Paris, intendant des finances (1722), conseiller d’État (1740), décédé le 22 avril 1755, âgé de 82 ans. Il avait épousé, le 29 juin 1710, Philippine Taboureau, fille de Louis Taboureau, seigneur des Réaux, d'Orval et de Louy. Devenue veuve le 22 avril 1755, elle rendit aveu à Châtenay pour le château de Baudry.
  • Charles-Nicolas de Malon de Bercy, chevalier, président au Grand-Conseil, seigneur de Baudry par suite de son mariage , le 28 octobre 1734, avec Marie-Angélique-Françoise Taschereau, fille aînée de Gabriel Taschereau et de Philippine Taboureau des Réaux. Marie Taschereau mourut, le 7 juin 1786, ayant perdu son unique fils, Maximilien-Emmanuel-Charles, le 19 novembre 1781.
  • Charles-Jean-François de Malon de Bercy et sa sœur, Alexandrine-Charlotte de Malon de Bercy, petits-enfants des précédents, propriétaire de Baudry, comparurent, par fondé de pouvoir, en 1789, à l'Assemblée de la noblesse de Touraine, convoquée pour l'élection des députés aux États généraux.

Charles-Jean-François devait décéder en 1809, dernier marquis de Bercy. Aussi laissa-t-il son titre à l'une de ses neveux, Théodore-Gabriel de Nicolaï qui était le fils d'Alexandrine qui avait recueilli la terre de Baudry. Décédée l'année précédente, le règlement de la succession d'Alexandrine, qui laissait son mari avec quatre enfants dont trois mineurs, amena la vente de Baudry. Le 19 juin 1824, Gabriel Coudreux s'en rendit adjudicataire. Le 8 décembre suivant, il se mit en société dans le but avoué de revendre en détail le domaine. Ayant, entre eux, des difficultés, leur association fut dissoute et les biens acquis vendus.Le 29 juin 1825, Baudry fut alors acheté, pour 600.000 francs, par François-Victor Masséna, duc de Rivoli, prince d'Essling, fils du maréchal André Masséna. Ce dernier, trois ans plus tard, en céda la propriété à son beau-frère, le comte Honoré-Charles-Michel-Joseph Reille, lieutenant général des armées du roi, pair de France, gentilhomme de la chambre du roi, et à Victoire Masséna, comtesse de Reille. Leur fils, le général Reille fut aide de camp de l'empereur, pendant les guerres de Crimée et d'Italie. Son successeur fut le baron Victor Reille. Le fils de celui-ci, Karl Reille, est l'auteur d'un album d'aquarelles, 200 châteaux et gentilhommières d'Indre-et-Loire, édité en 1934. A sa mort, en 1975, il a transmis Baudry à ses enfants.

En 1940, le château a abrité l'ambassade de Turquie.

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