Cheillé - La Cour

Historique du nom: La Cour au Berruyer (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Chinon), La Cour au Berruyer (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Cour (1814, Cadastre), La Cour (1820, Carte de l'état-major), La Cour (1959, Cadastre), La Cour (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait de La Roche-Clermault et de Villaines. En 1639, il avait un revenu annuel de 70 livres. Le logis seigneurial, paraissant dater, pour la partie principale, du règne de Henri II, est situé sur un plateau dominant les alentours. Il est entouré de douves et l'on y pénétrait jadis par un pont-levis, aujourd'hui remplacé par un terre-plein.
Le seigneur de La Cour-au Berruyer était un des 4 gardes fieffés de la forêt de Chinon.
Les seigneurs de La Cour-au-Berruyer furent:
  1. Jean Le Berruyer, premier-du nom, possédait ce fief vers 1380.
  2. Jean Le Berruyer II, vivant en 1420. Il épousa Jeanne Briand.
  3. Jean Le Berruyer III, vivant en 1460.
  4. René Le Simple, écuyer, 1490. Il épousa, vers 1520, Françoise Le Roy, fille de Guyon Le Roy, seigneur du Chillou et de Mondon, vice-amiral de France, et d'Isabeau de Beauval.
  5. René Le Simple, écuyer, 1520.
  6. René Le Simple, troisième du nom (1580), épousa Madeleine de Launay dont il eut Albert, qui suit; Nicolas; Pierre; René; Françoise et Madeleine.
  7. Albert Le Simple, écuyer, seigneur de La Cour-au-Berruyer, de Beaulieu et du Plessis, épousa, vers 1619, Louise d'Aloigny, fille de François d'Aloigny, seigneur de la Groye, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et de Françoise du Plessis. Il eut sept enfants: Françoise, mariée à Urbain de Mondion; Jacques; Louise; Élisabeth; Marie; Louise et Renée.
  8. Urbain de Mondion, écuyer, fut seigneur de La Cour-au-Berruyer du chef de sa femme, Françoise Le Simple (1652). Il eut quatre enfants: Françoise, Jacques, René et Marie.
  9. Françoise Le Simple, veuve du précédent, dame de La Cour-au-Berruyer, épousa, en secondes noces, le 9 juin 1659, Claude de la Jaille, chevalier, seigneur des Bellonières.
  10. Jacques de Nuchèze, seigneur de Baudiment, fils d'Honorat de Nuchèze, seigneur de Baudiment, de Naintré, de Villgonsis, etc..., et de Renée de Hodon, était seigneur de La Cour-au-Berruyer en 1663.
  11. Charles-Joseph de Rochefort, chevalier, comte de Rochefort, seigneur de La Cour-au-Berruyer, la Vollière, Talvois, Luçay-le-Male, Bois-Mortier, etc., mourut le 28 août 1686. Le 27 avril 1677, il avait épousé, à Cheillé, Nerée de Messémé, fille de François de Messémé du Cormier, seigneur de Talvois et de la Cour-Messémé, maréchal des camps et armées du roi, et de Cassandre Pierres. De ce mariage il eut: Dominique; François, marié, le 18 août 1704, à Louise de Beauvau. Nerée de Messémé mourut au château de la Cour-au-Berruyer, le 21 novembre 1708, et fut inhumée dans l'église de Cheillé.
  12. Dominique et François de Rochefort possédèrent la terre de La Cour-au-Berruyer, indivis, de 1686 à 1709. Le 16 mai 1709, il y eut entre eux un partage, par suite duquel Dominique demeura seul propriétaire de ce fief. Il mourut le 5 décembre 1742 et fut inhumé dans l'église de Cheillé. De son mariage, contracté le 2 novembre 1718, avec Jeanne-Baptiste de Dauldin, fille de René de Dauldin, seigneur de la Cour-Neuve, il eut: Jeanne-Charlotte-Suzanne, née le 20 octobre 1719; Marie-Anne, née le 10 décembre 1720; Gabrielle-Anne, née le 23 décembre 1721; Charles-François, né le 25 juin 1723; Dominique-Toussaint, né le 17 août 1725.
  13. Charles-François de Rochefort, chevalier, seigneur de La Cour-au-Berruyer et du Plessis-Metreaux, épousa, en premières noces, le 19 janvier 1751, Marie-Marguerite-Victoire Charpentier, fille de Toussaint Charpentier de Rochedais, décédée le 17 mai 1764 et inhumée dans l'église d'Azay-le-Rideau; en secondes noces, Marthe-Françoise Berthé de Chailly. Cette dernière mourut le 9 mai 1768 et eut sa sépulture dans l'église de Cheillé.
  14. Gabriel de Pierres des Épaux, seigneur de Villiers, capitaine au régiment de Champagne, fils de Gédéon de Pierres des Épaux et de Louise Bottereau, devint seigneur de La Cour-au-Berruyer, par suite de son mariage (31 mars 1772) avec Gabrielle-Anne de Rochefort, fille de Dominique de Rochefort et héritière de Charles-François. Après la mort de celle-ci, arrivée le 22 mai 1781, il épousa, en secondes noces, Louise-Élisabeth Veau de Rivière. Il comparut, en 1789, à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine.

Le 3 novembre 1814, Louise-Élisabeth Vau de Rivière avait par testament légué à son frère, Joseph Vau de Rivière, La Cour de Cheillé avec le mobilier, les métairies et les dépendances. Elle décéda au château le 15 janvier 1822. Le domaine passa ensuite à la fille, Léonie-Joséphine, baronne Dujon, à la mort de son père le 17 mars 1900, puis à sa petite-fille Mme de Monteynard en 1922, et en 1930 à son arrière-petit-fils Pierre-Eymard-Marie de Monteynard. Ce dernier vendit La Cour au Berruyer, les 2 et 12 août 1936, à la marquise de Ferry du Pommier. Le 18 mai 1942, le manoir, la ferme et différentes pièces de terre furent acquis par Mme du Buit, veuve du comte Ségur de Lamoignon, qui en fit l'apport, le 30 août 1951, à la Société civile du Berruyer, ayant son siège à Casablanca. Après sa dissolution, le 23 avril 1979, toutes les parts en furent réunies par Patrice Leroy-Beaulieu qui, le 28 mai suivant, les revendit.

2 commentaires:

  1. Bonjour, La mère de Nérée de Messemé était Cassandre de Pierres (et non Pièvres). Il s'agit d'une erreur de transcription. gabriel de Pierres était de cette famille/.
    Cordialement. Marc Etivant.

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