Chemillé-sur-Indrois - La Renardière

Historique du nom: La Renardière (1476, Archives 37, E102), La Renardière (1660, 1677, Archives 37, C602), La Renardière (1686, Archives 37, E112), La Renardiere (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), La Renardière (1820, Carte de l'état-major), La Renardière (1832, 1936, Cadastre), La Renardière (2013, Carte IGN).
Ce fief relevait de Pont, à foi et hommage simple. En 1476, il appartenait à Lidoire Berruyer, écuyer, seigneur de Saint-Germain-sur-Indre, grand échanson de France; en 1660, Louis Berruyer; en 1660, à René de Percy, écuyer, seigneur de Loché, marié, le 13 juin 1616, à une des filles du précédent. Celle-ci, veuve, mourut à La Renardière et fut inhumée le 29 juillet 1674 en l'église de Loché-sur-Indrois. Le Renardière échut à son fils cadet, René de Percy, qui n'eut de Simone-Madeleine Garnier de Larrins qu'un fils prénommé comme lui, lequel ne vécut que quelques années. La Renardière revint alors au fils aîné Michel de Percy. Les deux frères, Michel, seigneur de Loché, et René seigneur de La Renardière, comparurent en 1668 lors de l'enquête sur la recherche de la noblesse et justifièrent de la leur par leur trisaïeul depuis 1507.
Michel de Percy épousa Marie d'Alès de Corbet dont il eut une dizaine d'enfants dont Bonne-Angélique, née en 1677, qui fut reçue à Saint-Cyr en 1687. Son père était mort ruiné en 1680 à Loché. Son domaine fut saisi et vendu par décret.
François d'Aligé, chevalier, seigneur de Saint-Cyran-du-Jambot, maître en la Chambre des Comptes, fut adjudicataire, en 1686, de Loché, La Hamelinière et La Renardière qui furent rachetés après sa mort en 1692 par sa veuve. Elle les revendit le 2 juillet 1694 au curé de Loché, Louis de la Béraudière de Beaupré, qui agissait pour le compte de son beau-frère Antoine de Boutillon. Ce dernier descendait d'un soldat de fortune du régiment de Piémont, anobli par Louis XIV. René Boutillon fut lieutenant pour le roi des villes de Loches et Beaulieu en 1670. Cette famille allait conserver La Renardière jusqu'en 1778. Le 7 février de cette année, Louis de Boutillon, écuyer, seigneur de La Renardière, et Marie de Beauvais son épouse, demeurant à Fléré-la-Rivière, vendirent la seigneurie et la métairie de La Renardière et Le Puits-Ferrand.
L'acquéreur, Alexandre-Gaëtan de Thienne, seigneur de Marolles, et Marie-Anne-Radegonde de Caulx de Chacé, demeurant à Loches, paroisse Saint-Ours, en prit possession le 10 février 1778.
Après le décès de M. et Mme de Thienne, leur fils, César-Gaëtan-Eulalie, comte de Thienne, eut La Renardière. Il en céda une partie, le 20 juillet 1842, et le surplus, le 29 novembre 1843, à Bernard Priès, maréchal des camps en retraite, officier de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint-Louis et de Saint-Ferdinand d'Espagne. Celui-ci mourut à Paris le 18 mars 1852, laissant La Renardière à son fils Charles qui la vendit, le 21 octobre 1861, à Alexandre-Jean-Adrien Vaselet de Fontaubert, de Romorantin. Huit ans plus tard, nouvelle vente au profit d'Alphonse Louvet, le 21 août 1869. Celui-ci se sépara de La Renardière, le 1er février 1913, au profit de Mlle Messain, de Poitiers.
Après la Première Guerre mondiale, La Renardière changea plusieurs fois de mains en 1922, 1924, 1926, avant d'être acquise en 1927 par Maurice Gourdault.

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