Fondettes - Le Thouadé

Historique du nom: Thouadé (1719, acte Tousche/Vallières), Le Thouadé (1773, acte Thenon/Tours), Le Torrade (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Thouadé (1791, acte Hubert/Tours), Thoadé (1794, Archives 37, 1Q367, Biens nationaux), Toidet (1811, Cadastre), Thoadé ou Thouadé (1834, acte Dreux/Tours), Le Thouadé (1902, Tribunal de Tours), Le Thouadé (1970, Cadastre BK-1a), Thouadé (2013, Carte IGN).
Ce domaine était une propriété du prieuré de Saint-Côme. En 1773, Le Thouadé était dans la censive du fief et seigneurie de Martigny, mais devait une rente de 3 livres 15 sols, due au chapitre de Saint-Martin de Tours à cause du prieuré de Saint-Cosme.
Le premier propriétaire connu était, en 1719, Jean Lion, officier de la Chambre du roi, époux de Françoise Laurencin. Le Thouadé fut vendu le 19 septembre 1719, à Joseph-François de Gration, écuyer, avocat au Parlement, et à sa femme Marie-Jeanne Cartet.
Mme de Gratian, après partage avec ses filles, le 29 octobre 1763, céda Le Thouadé, le 23 avril 1773, à Jacques Chaplot, ancien négociant et juge consul à Tours. Ne pouvant se transporter sur les lieux pour prendre possession, ils donnent pouvoir à l'abbé Fresnon, chanoine de l'église métropolitaine de Tours, leur frère et beau-frère, d'accomplir à leur place les formalités prévues par la Coutume de Touraine.
Jacques Chaplot l'aîné, juge en chef de la juridiction consulaire, décéda le 4 octobre 1774 et le règlement de sa succession, le 31 juillet 1775, attribua Le Thouadé à ses petites filles, les demoiselles Phellion, qui le vendirent le 9 avril 1789, pour 14.200 livres, à Pierre-Michel Martel. Ce dernier, fils de Jean Martel de Magès, gouverneur d'Acadie, avait acquis, vers 1773, le manoir de La Porcherie à Chanceaux-sur-Choisille. Mais lors de la signature de l'acte, il était dit ancien commissaire de la marine à Québec, pensionnaire du roi, domicilié rue Chaude à Tours. Il versa immédiatement les 14.200 livres. Il mourut le 30 septembre 1789 à Tours laissant comme seule héritière sa fille Agathe, femme séparée de biens et d'habitation de Jacques-Marie Sorbière de Bezay, qu'elle avait épousé le 30 mai 1773 en la paroisse Saint-Vincent.
A cette époque, Alexandre-Michel de la Rüe du Can de Champchevrier habitait Le Thouadé qu'il acheta le 21 février 1791. Le prix était de 18.000 livres payables en trois versements égaux: le premier devant avoir lieu dans trois ans à compter du 1er janvier dernier, le second dans six ans, le dernier dans neuf ans.
Fils de Michel-Denis de la Rüe du Can de Champchevrier, lieutenant au régiment de Piémont Infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, Alexandre-Michel avait épousé Jeanne-Émilie Richard de la Missardière qui lui donna deux filles. Considéré comme émigré, bien que son nom ne figurait pas dans la liste officiel, il vit sa propriété du Thouadé saisie et vendue comme bien national. Mis en vente le 18 mai 1794, le lieu et la closerie du Thouadé, estimés à 18.000 livres, furent adjugés, le 5 juin 1794, à Amable Vinet, marchand fabriquant, pour 40.000 livres.
L'histoire du Thouadé au XIXe siècle ne fut qu'une suit de mutations à des intervalles plus ou moins rapprochés. On en comptait une dizaine de 1795 à 1937 où il fut acheté par Jacques Marret, industriel.

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