Francueil - Les Ouldes

Historique du nom: Hodes, Hosdes (1282, Dom Housseau), Odes (1431, Archives nationales, P11-221), Les Oudes (1461, Archives nationales, P12-381), Les Hosdes (1504, Archives nationales, P11-363), Oudes de Bléré (1513, Archives 37, C336, C633, C651), Les Oudes (1536, Archives 37, C634), Les Hosdes (1547, Archives nationales, P12-106), Les Oudes (vers 1740, Archives 37, C633, État du domaine d’Amboise), Les Oudes de Bléré (1751, Archives 37, C575), Les Oudes (1751, Archives 37, C633), Les Ouches (vers 1775, Archives 37, A7), Les Houdes (XVIIIe siècle, Archives 37, E127), Les Oudes (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Les Ouldes (1824, 1934, Cadastre), Les Ouldes (2014, Carte IGN).
Ce fief relevait du château d'Amboise. Le 2 mai 1282, une convention fut ratifiée selon laquelle Alize, dame de Pouillé, fit don à l'abbaye de Villeloin de 5 setiers de blé à prendre chaque année sur le revenu des Hosdes. Cette convention figurait encore dans les comptes de Chenonceau au XVIIe siècle.
Les Marques entrèrent ensuite en possession des Ouldes au XIVe siècle. En 1411, Jehan Marques ayant livré ses forteresses aux ennemis, le maréchal Jean de Boucicault battit les Anglais, incendia et rasa les châteaux de Chenonceau et des Ouldes. Le 29 avril 1468, Pierre Marques vendit Les Ouldes à Adam de Hodon, pour 500 écus d'or. Son fils aîné, Jehan de Hodon, vendit, le 10 décembre 1494, la seigneurie des Ouldes à Jacques de Beaune. En fait, celui-ci n'était que le prête-nom de Thomas Bohier qui se serait installé aux Ouldes en attendant la ruine totale de Pierre Marques. Ce dernier lui vendit Chenonceau, le 3 juin 1496, mais avec la faculté de réméré pendant deux ans. Une action en vertu de ce droit fut entreprise par son frère, Guillaume Marques, et ce ne fut que le 8 février 1513, et après une nouvelle adjudication, que Thomas Bohier put entrer en possession de Chenonceau. En février 1514, il obtenait de Louis XII des lettres patentes déclarant unis au fief principal de Chenonceau les six fiefs des Ouldes, de Marques, de La Carte, d'Infernet, de Bagneux et d'Argy. Cela faisait de Chenonceau une châtellenie. Thomas Bohier mourut dans le Milanais le 24 mars 1524. L'aîné de ses neuf enfants, Antoine, hérita de la châtellenie de Chenonceau, mais fut bientôt déclaré débiteur d'une somme de 190.000 livres envers le Trésor. Le 28 mai 1535, il dut céder Chenonceau pour une valeur de 150.000 livres afin de se libérer de sa dette envers François Ier qui, en récompense des services rendus par son père, lui fit remise du surplus. Après la mort du roi, son successeur Henri II en fit don à Diane de Poitiers. En 1547, la métairie des Ouldes fut louée à Jehan Labbé. Après la mort de Henri II, le 10 juillet 1559, sa veuve obtint de sa rivale avant la fin de l'année, l'abandon de Chenonceau en échange de Chaumont.
Catherine de Médicis fit planter une grande partie des terres de la seigneurie des Ouldes en mûriers et le manoir lui-même fut transformé en filature de soie. Par testament du 5 janvier 1588, elle légua avant sa mort les terres de Chenonceau et des Ouldes à sa bru, Louise de Lorraine, qui vint s'y réfugier après l'assassinant de Henri III par Jacques Clément. Par acte du 15 octobre 1598, elle fit don de Chenonceau et des Ouldes à César de Vendôme, fils naturel de Henri IV, à l'occasion de son mariage avec sa nièce, Françoise de Lorraine. Le domaine des Ouldes n'était plus que la métairie de Chenonceau et lorsque, le 24 juin 1664, la duchesse de Mercœur afferma tous ses domaines, pour 3.300 livres, à Jacques Baudry, ce fut au manoir des Ouldes que celui-ci vint faire sa demeure. Le 9 juin 1733, quand Claude Dupin, pour 130.000 livres, acheta Chenonceau, la filature de soie n'existait plus, les mûriers de Francueil étaient morts et l'habitation du régisseur tombait en ruines.
D'un premier mariage, Claude Dupin avait eu un fils, Louis-Claude Dupin, auquel il fit porter le titre de Dupin de Francueil. Comme son père, Louis-Claude Dupin se maria deux fois. Du premier lit, il eut Madeleine-Suzanne qui s'allia à Pierre-Armand Vallet de Villeneuve auquel elle donna deux fils: François-René et Louis-Claude qui partagèrent plus tard la succession de Mme Dupin, décédée le 20 novembre 1799. Une clause de son testament donnait l'usufruit du manoir des Ouldes à M. Schwendt, ancien juge au tribunal de Cassation de Paris.
Le 28 juillet 1855, François-René de Villeneuve donna au comte Septime-Sévère de Villeneuve les propriétés de Saint-Georges et de Francueil. Il exprimait le désir, dans le cas où Les Ouldes seraient vendues après sa mort, que la préférence soit donnée à son notaire Me Durand. Ce qui arriva le 15 mars 1867.
Le 13 juin 1906, la petite-fille de Me Durand vendit Les Ouldes qui connurent, par la suite, six mutations avant d'être acquises, le 2 février 1979, par Mme la Comtesse Renaud de Laforcade.
Vers 1900, environ 500 pièces de monnaie gauloises tardives (entre -50 et -30), surtout du type potin au taureau, ont été trouvées aux Ouldes.

2 commentaires:

  1. Je recherche des éléments sur la famille d'Aldegonde Renou originaire des Ouldes à la fin du XIXè, mère de Maxime Baugey né à Francueil et adopté par Georges Albert Baugey.Dans son journal il évoque les hameaux des Ouldes et paysages environnants près de Chenonceaux. Il deviendra Maxime NEMO (1888-1975)

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  2. Je n'ai pas d'informations sur cette famille. Il existe un blog sur Maxime Nemo que vous devez connaître.

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