Joué-lès-Tours - Beaulieu

Historique du nom: Beaulieu (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Beaulieu (1787, acte Petit/Tours), Beaulieu (1820, Carte de l'état-major), Beaulieu (1823, Cadastre), Beaulieu (1864, acte Scoumanne/Tours), Beaulieu (1966, Cadastre), Château de Beaulieu (2014, Carte IGN).
En 1463, ce domaine appartenait à Jean Ruzé, d'abord marchand à Tours en 1442, puis receveur des tailles au Mans, il devint, sous Louis XI, conseiller argentier et maître de la Chambre aux deniers de la reine. Il fut le second maire de Tours, de 1463 à 1464. Ses descendants s'y succédèrent jusqu'à Martin Ruzé, seigneur de Beaulieu et Longjumeau, secrétaire d'état sous Henri III et Henri IV, décédé à Paris, sans postérité le 16 novembre 1613.
Jacques de Bussy, conseiller du roi, juge au Présidial de Tours, est qualifié de sieur de Beaulieu au mariage de sa fille, en 1658. Mais lorsque fut célébré, à Saint-Pierre-le-Puellier, le 1er octobre 1661, l'union de Nicolas Ribault, écuyer, avocat au Parlement, procureur et trésorier général de France, avec Élisabeth Poitevin, le père Daniel Ribault est dit sieur de Beaulieu.
Les héritiers de Daniel Ribault vendirent, le 20 septembre 1690, le domaine à Pierre Boutet, dont la fille devait le céder, le 20 février 1746, Mlle de Larlan de Kerkadio de Rochefort, mineure émancipée d'âge, demeurant à l'abbaye royale de Beaumont-lès-Tours.
Mlle de Rochefort mourut le 9 novembre 1786 et au partage de ses biens, le 14 juillet 1787, devant le lieutenant général du bailliage, et siège présidial de Tours, Beaulieu échut à son neveu Marie-Paul Hay, chevalier, seigneur marquis des Nétumières, comte de Rochefort. Dès le 25 septembre, il revendait Beaulieu à Jean-Pierre du Routy, écuyer, ancien commissaire des guerres.
Jean-Pierre du Routy décéda à Tours, le 9 mars 1798, et sa veuve céda le domaine, le 15 novembre 1803, à Louis-David de Cacqueray qui, le 31 décembre 1803, revendit aux époux Hudault-Petit. Une nouvelle vente intervint le 25 juillet 1806 au profit de Jules-Marie Margaron, puis, le 21 juillet 1817, le baron Pierre Margaron, lieutenant général des armées du roi en devint propriétaire. Ce sont les enfants d ce dernier qui obtinrent un jugement du 1er août 1839 ordonnant la mise aux enchères de Beaulieu qui, le 26 octobre, fut adjugé à Louis-Ernest Colard de la Noue. Le 1er juin 1876, la Société d'acquêts de Villeneuve acheta Beaulieu qu'elle revendit le 27 décembre 1895.
Acheté le 17 mai 1902 par Gaston Bret, avocat, conseiller à la Cour de Cassation, Beaulieu fut revendu par ses héritiers, après sa mort en 1911, à Roger Delagrave. Sa veuve en était encore propriétaire au moment de la seconde guerre. Le 13 septmebr 1948, Beaulieu fut mis en vente par Jules Caron, ingénieur, qui ne l'avait gardé que deux. Racheté à nouveau en 1957, Beaulieu fit l'objet, en 1964, d'un apport à la société dénommée Château de Beaulieu.
Le château possédait une chapelle dédiée à l'Assomption. Située dans la partie Sud-Ouest de l'édifice, elle a été convertie en salle-à-manger.


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