Mettray - Avantigny

Historique du nom: Terra de Aventiniaco (1052, Dom Housseau), Aventigniaco (avant 1170, Archives 37, H130), Avantigné (1638, Archives de Beaumont-la-Ronce), Avantigny (1639, Rôle des fiefs de Touraine, rôle de Maillé), Plessis-Avantigny (XVIIe siècle, Archives 37, E113), Aventigny (1750, 1768, Archives 37, 2C, Luynes), Avantigny (1778-1780, Archives 37, 1J1070), Avantigny (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Avantigny (1810, Cadastre), Avantigny (1820, Carte de l'état-major), Aventigny (1827, acte Mahiet/Luynes), Avantigny (1934, Cadastre), Avantigny (2014, carte IGN).
Ce fief, relevant du château de Luynes, avait droit de haute justice. Au XIIIe siècle, il appartenait au nommé Hervé; en 1452, à Jean Rayolle; en 1459, à Raymond Rayolle; en 1537, à Jean du Bois, second du nom, secrétaire des finances de Charles VIII. Chevalier, seigneur de Fontaine, Bois-Bourdeil, Maran, Sonzay, il ajouta à ses biens dès avant 1537, la terre d'Avantigny. De Jeanne Bohier, il aurait eu au moins seize enfants dont la plupart disparurent en bas âge. Aussi, après sa mort en 1539, ce sont seulement trois d'entre eux qui se partagèrent son héritage. Il est probable qu'Avantigny leur fut attribué puisque le fief, dès le début du XVIIe siècle, appartenait à Anne Tesnière, épouse de Jean de Fescan, sieur de Chambault, l'un des Cent gentilshommes du roi. Avantigny appartint ensuite, vers 1664, à Victor de Fescan, qui eut pour successeur Jean de Fescan (1693); Jean-Victor de Fescan, époux de Louise Bouet (1703-1736); Charles-Bernard Briçonnet, marquis d'Oysonville, seigneur du Bouchet, mort avant 1782, et qui avait épousé Louise-Renée de Fescan.
N'ayant pas laissé de postérité, sa succession fut partagée entre les héritiers le 25 juin 1789. La seigneurie d'Avantigny, estimée à 60.000 livres, fut attribuée à Claude-Aimé Duvau de Chavaigne, son cousin issu de germain, seigneur de Malitourne, mais demeurant à Angers. Celui-ci avait comparu quelques mois plus tôt, par fondé de pouvoir, à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine. Il fut inscrit sur la liste des émigrés le 4 janvier 1793 mais en fut radié définitivement le 2 avril 1798. Avantigny passa ensuite à son fils, Claude-Alexandre Duvau de Chavaigne, qui mourut à Beaufort-en-Vallée le 18 mai 1825, laissant pour unique héritière sa fille, Clémence-Anne-Françoise, épouse de Casimir-Gaston de Jousbert, baron du Landreau. Celle-ci était veuve quand elle décéda à Nantes ayant eu quatre enfants dont Claudine qui disparut peu de temps après le 24 mars 1874. Les trois survivants se partagèrent leurs successions le 26 novembre 1874 et Avantigny échut Gaston-Marie-François-Alexandre de Jousbert, chevalier du Landreau, membre du Conseil général de la Vendée. Par acte sous-seings privés du 23 août 1876, il vendit la ferme et le moulin à blé d'Avantigny à Louis-Nicolas Blanchard. Celui-ci n'était que le mandataire de la société La Paternelle constituée pour l'éducation professionnelle des jeunes détenus et ayant créé dans ce but la colonie agricole de Mettray. Cet organisme déclaré d'utilité publique le 21 juillet 1853 fut dissous à compter du 17 juin 1939 et le 31 octobre suivant les liquidateurs de La Paternelle vendirent la ferme d'Avantigny à Arnaud Marin.

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