Monnaie - Bourdigal

Historique du nom: Bourdigal (1451, Archives 37, H257), Bourdigal (1483, Archives 37, H254), Bourdigale (1751, acte Pallu/Tours), Bournigalle (1767, acte Legrand/Sainte-Radegonde), Petit Bordigal (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Bourdigal (1791, Archives 37, 1Q41, Biens nationaux), Bourdigal (1793, acte Hubert/Tours), Bourdigal (1794, acte Lefebvre/Tours), Bourdigal (1810, Hypothèque de Tour), Bourdigal (1818, Cadastre), Bourdigal (1820, Carte de l'état-major), Bourdigal (1944, Cadastre), Château de Bourdigal (2014, Carte IGN).
Ce fief releva de Château-Renault jusqu'à 1632 et, ensuite, de la châtellenie de Monnaie. Par acte du 6 avril 1451, Jean Hardouin, écuyer, seigneur de Noeray, le vendit, pour 1.200 livres, à Jacques Charrier, époux de Martine Bérarde. Celle-ci, devenue veuve, épousa, en secondes noces, Pierre Marques, écuyer, qui le 9 décembre 1483, vendit Bourdigal, pour 4.150 écus d'or, à l'abbaye de Marmoutier.
Le 19 avril 1484, Pierre de Solignac, religieux de Marmoutier, rendit aveu, pour Bourdigal, à François, comte du Dunois, seigneur de Château-Renault, et lui versa 660 écus d'or 11 sols pour droits de vente. Par la suite, l'abbaye agrandit le domaine par diverses acquisitions comme le lieu de Villeneuve le 23 mars 1596. Elle racheta, le 20 décembre 1603, la métairie de La Blondellerie, acquise une première fois en 1567, mais revendue par la suite.
Cette exploitation agricole fut louée en 1758, à Jean-Baptiste Pasquier et Marie Petit. Le 3 octobre 1767, un nouveau bail fut conclu pour neuf années avec Pierre Doré, meunier, et Louise Housset, sa femme. Mais, à la Révolution, Bourdigal va être saisi par la Nation et vendu comme bien national.
Le 26 avril 1791, Pierre Boulanger, maître de postes à Monnaie, soumissionna pour 13.600 livres. Le 1er mai, Me Belle Bourdaisière, notaire, estima le domaine à 17.000 livres. Le 28 mai, Bourdigal fut adjugé, pour 30.300 livres, à Gérôme Boullanger, marchand à Monnaie. Celui-ci devait acquérir en plus la métairie du Petit-Moulin, dépendant aussi de l'abbaye, le 16 septembre 1791. Le 14 août 1793, il revendit les deux propriétés. Il était alors encore redevable au district de Château-Renault de la presque totalité de sa dette. L'acquéreur, Jean-Baptiste Chicoyneau de Lavalette, demeurant à La Peraudière à Saint-Cyr-sur-Loire, s'engagea à verser ces sommes au district. La vente étant conclue pour 54.460 livres, il versa le solde de 25.211 livres 13 sols au vendeur.
Plusieurs mutations interviendront alors qui feront passer Bourdigal, le 14 juin 1794, à la communauté Lourmand-Fourgeot, puis, le 22 septembre 1801, à Marc-Antoine de la Bonninière de Beaumont. Quelques semaines avant l'achat de Bourdigal, il avait épousé, le 25 juin 1801, la sœur du futur duc d'Auerstaedt, Julie-Charlotte Davout. Il se sépara de Bourdigal, le 25 février 1804, au profit d'Henry-Louis Odart, propriétaire à Monnaie.
Celui-ci et son épouse, Geneviève-Émilie Dupont d'Aubevoye Doysonville, vendirent, le 28 mai 1810, pour 200.000 francs, à Marie-Élisabeth Bethmann, femme d'Alexandre-Victor-François de Flavigny: le domaine du Mortier avec les métairies de Bourdigal, du Petit-Moulin, de Corçay et de La Blondellerie.
Le général Alexandre-Victor-François de Flavigny, d'origine Picarde, avait émigré sous la Révolution et épousé Marie-Élisabeth Bethmann, une Allemande, veuve en premières noces de Jean-Jacques Busmann, dont elle avait une fille. Après un fils, Maurice-Adolphe, le 3 décembre 1799, naquit Marie, le 31 décembre 1805 à Francfort-sur-le-Mein. Après la mort de son père, à Paris, le 28 janvier 1847, et le partage de sa succession, Maurice-Adolphe hérita du domaine. Il avait épousé, le 7 juillet 1830, Louise-Mathilde de Montesquiou de Fézensac dont il eut quatre enfants. Après son décès, survenu au Mortier, le 9 octobre 1873, la propriété passa au fils aîné, Emmanuel-Gaston-Gaspard, qui disparut sans postérité à Paris, le 15 mai 1887. Il laissait l'usufruit du Mortier à sa veuve, Clothilde-Marie Moitessier, sa légataire universelle étant sa sœur, Marie-Élisabeth, épouse de Louis-Antoine Simard de Pitray, général de brigade, et son légataire particulier pour ses propriétés en Touraine, son neveu Arthus-Henri-Louis, vicomte de la Panouse. Général de brigade en retraite, ancien attaché militaire à l'ambassade de France à Londres, il s'était marié avec Louise-Manuela Consuelo de Wendel. Le partage de sa succession entre leurs six enfants eut lieu à Paris, le 27 mars 1947, et Le Mortier et Bourdigal échurent à Arthus-Henri-Robert, vicomte de la Panouse. Par testament du 22 juin 1949, il institua pour légataire universelle Marie-Thérèse Février, femme d'Albert-Louis Ritter.
Le 17 mai 1969, Mme Ritter céda Bourdigal à Bertrand Duthoo. Ce domaine fut de nouveau vendu en 1974.

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