Saint-Martin-le-Beau - Mosny

Historique du nom: Maulny (1569, Archives 37, G, Testament de Jacques Hubert, chanoine), Mauny (1763, acte notarié/Paris), Mauny (1784, acte Gervaize/Tours), Mony (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Mosny (1810, Cadastre), Mosny (1820, Carte de l'état-major), Mauny (1864, acte Scoumanne/Tours), Mosny (1958, Cadastre), Mosny (2014, Carte IGN).
Par son testament du 5 décembre 1569, Jacques Hubert, chanoine de Saint-Gatien de Tours, donna ce domaine à l'église de Tours. A la fin du XVIIe siècle, ce domaine appartenait à Marie Bretonneau. Cinquième enfant de Jean Bretonneau, sieur de La Berthellerie, procureur au bailliage de Tours, et de Renée Voulge, Marie avait épousé, le 31 janvier 1678, en l'église Saint-Denis, Laurent Turquentin, sieur de La Margodière, fils de Pierre Turquentin, receveur des tailles. Elle devait être veuve quand elle acquit Mosny qui passa en indivis à ses deux filles. La première s'était mariée à Claude-Marie Bouet de la Noue et la seconde à Matthieu de Cop, conseiller au présidial de Tours. Ce fut Claude-François Bouet qui eut Mosny après leur mort comme seul et unique héritier de sa mère et de sa tante. Seigneur de Saint-Georges-sur-Loire, de Pintray et de La Noue, capitaine au régiment du Bourbonnais, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, il s'était marié, avant 1738, à Louise Douineau. Le 10 juillet 1763, fut signé le contrat de mariage de leur fille Marie avec Jacques-Claude Dupont d'Aubevoye, chevalier, comte de la Roussière, seigneur de Launay-Baffart, de La châtellenie de Chavaignes près Baugé, en Anjou. La future recevait en dot la maison de Mosny. Le mariage fut célébré le 11 juillet 1763, en la chapelle de Pintray.
Résidant habituellement au château de Launay-Baffart, le comte de la Roussière et sa femme, le 6 septembre 1784, vendirent Mosny à François-Benoît Seiller, maître particulier des Eaux et Forêts à Amboise. A sa mort, il ne laissa pour héritiers que les trois enfants de sa sœur, ce qui entraîna un partage de Mosny le 6 janvier 1812. Mais la propriété se retrouva réunifiée en 1869 au profit de Marie-Clémentine Berge, épouse de Louis-Antoine Belle, notaire, qui la transmit à son fils Antoine Belle. Ce dernier, conseiller général en 1871, député de la première circonscription de Tours en 1876, fut maire de cette ville de janvier 1875 au 8 juillet 1877. Le 1er mars 1876, il avait vendu Mosny à André-Emmanuel Mabille, constructeur mécanicien en pressoir à Amboise. Décédé en cette localité le 8 novembre 1908, le partage de ses biens donna Mosny à l'un de ses deux enfants, André-Emmanuel. Conseiller général d'Amboise, chevalier de la Légion d'honneur, celui-ci céda Mosny, le 28 octobre 1918, à Louis Labourel, négociant à Paris.
Revendu en 1923, puis en 1936, Mosny fut acquis en 1939, par Mme Antonia Macia Gomez. Son mari, Joseph-Joan Tarradellas, chassé d'Espagne par la guerre civile et nommé durant son exil président de la Generalitat (province de Catalogne), attendit dans ce coin de Touraine durant 39 ans que son pays retrouve la liberté. Le jeudi 20 octobre 1977, à 16 h 30, le proscrit s'envolait de l'aérodrome de Tours vers la Catalogne pour y prendre ses fonctions de président du gouvernement catalan.
La Compagnie générale viticole avait acquis la propriété le 28 juin 1973 mais M. Tarradellas en resta locataire jusqu'à son départ. Elle revendit, le 15 mai 1979, la partie des bâtiments constituant l'ancienne maison de maître avec un hectare de terre. Le clos lui-même avec ses vignes avait été acheté le 4 avril précédent par la société Monmousseau.

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