Tours - Les Rochettes

Historique du nom: Rochettae, majoria de Rochetis (1211, Dom Housseau), Les Rochettes (1710, Archives 37, H220), Les Rochettes (1751, acte Gaudin/Tours), Les Rochettes (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Les Rochettes (1811, 1964, Cadastre de Sainte-Radegonde), Les Rochettes (2014, Carte IGN).
Cet endroit se trouvait sur le territoire de la commune de Sainte-Radegonde qui fut rattachée à Tours en 1964.
Ce fut une propriété de l'abbaye de Marmoutier. La mairie des Rochettes formait un fief relevant du château de Rochecorbon. Dans ce même lieu, se trouvait une closerie appartenant, en 1592, à l'Hôtel-Dieu de Tours.
Le 7 avril 1652, Estienne Coqueau, parrain à un baptême, est dit sieur des Rochettes. Le 3 mars 1710, Samuel-David Brethé, conseiller du roi, receveur au grenier à sel de La Ferté-Bernard, héritier pour moitié du précédent, donna à titre de rente foncière, annuelle et perpétuelle à Mathurin Bouteloup, prêtre à l'Hôtel-Dieu, la closerie des Rochettes.
Le 22 février 1731, Mathurin Bouteloup vendit la closerie à Thomas Gasnier. En 1751, Anthoine Roze, conseiller du roi, était propriétaire des Rochettes. Le 28 juin 1782, elles devinrent la possession de François Bellanger, écuyer, président trésorier de France de la généralité de Tours, qui les céda, le 22 février 1787, à son frère Louis-Julien Bellanger, négociant. Celui-ci, devenu veuf, vendit la closerie, le 1er juillet 1789, à Pierre Jacques Hachin, écuyer. Celui-ci avait été membre du Conseil Supérieur de Saint-Domingue où il possédait La Germonière. En novembre 1778, il avait épousé, à Port-au-Prince, Anne-Maure Paullet, qui lui donna deux enfants, mais mourut en décembre 1783. Revenu en France, il s'unit en secondes noces, par contrat signé à Paris le 23 juillet 1785, à Marie-Rosalie-Philippine Pecthion. Le 15 décembre 1786, naquit une petite-fille, Jeanne-Rose Hachin. Son père, le 27 mai 1793, céda la moitié de La Germonière aux cousins de sa femme M. et Mme Chicoisneau de Lavalette. Ceux-ci, le même jour et pour la même somme, lui abandonnaient le terre de La Clarté-Dieu à Saint-Paterne. M. Hachin décéda à Tours le 5 janvier 1813. Le 30 septembre 1813, Les Rochettes furent attribuées à Mme Hachin.
Le 18 mars 1815 fut signé à Tours le contrat de mariage projeté entre Jeanne-Rose Hachin et Joseph-Pierre-Vincent-Marie, baron Denis de Trobriand, chef d'état-major de la 22e division militaire. Ce breton, né à Lézardrieux le 23 janvier 1773, s'était exilé en 1791 mais obtint, en 1806, sa radiation de la liste des émigrés et participa à toute les campagnes de l'Empire jusqu'en 1813 où il fut fait prisonnier à Dresde, d'où il revint en 1814. Le 10 mai 1815, la cérémonie du mariage eut lieu à Tours. De cette union allaient naître: Philippe-Régis, qui vit le jour aux Rochettes le 4 juin 1816, puis le 24 février 1819, Étienne-Anatole, et enfin Charlotte-Rose. L'aîné, marié à une américaine, participa à la guerre de Sécession de 1861, devint major-général en 1865, commandant militaire de la Louisiane en 1874 et termina sa vie à Bay-Port en 1897. Mais il n'avait que 16 ans quand sa mère mourut à Paris le 12 juin 1832. A la suite d'un jugement du tribunal de Tours, le 10 février 1834, Les Rochettes furent mises en vente par le baron de Trobriand et ses trois enfants mineurs. Le  domaine fut acquis, le 17 juin 1839, par Nicolas Pasquier.
Revendues le 30 octobre 1843, puis le 11 janvier 1875, Les Rochettes devinrent la propriété d’Édouard-Constantin Péron, qui y décéda le 11 février 1924, laissant deux filles qui les possédèrent tour à tour. C'est la seconde, Marie-Julie Péron, veuve d’Édouard-Nicolas des Fossettes, qui vendit, le 31 mai 1941, à la Société Civile immobilières des Rochettes, qui procéda, le 15 février 1961, à un échange avec M. Carreras. Les Rochettes furent encore vendues en 1971 et le 29 février 1980.

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